24 mars 2011

Ca, c'est fait!

Il faut le savoir, depuis 18 mois, toute personne gérant un débit de boissons servant de l’alcool, restaurant ou hôtel, doit passer son permis d’exploitation. « C’est la loi de Roselyne» (Bachelot), prévient François notre formateur boute-en-train.
Nous y voilà donc pour la future exploitation des Pipelettes, parmi un public hétéroclite : de la gérante d’une grosse brasserie depuis 10 ans, contrainte de participer à cette « formation », aux plus jeunes dans le secteur, curieux et attentionnés. Il nous fallait un animateur capable de relever le défi : François, plus de 20 ans de gérance dans des brasseries parisiennes, nous met dans l’ambiance tout de suite avec  la règle des 5C. « Avec la licence restaurant, tu peux servir un whisky avec un croque monsieur mais pas de café tout seul, il te faut la licence 1 pour pouvoir servir des boissons sans repas : C’est Con mais C’est Comme Ca. » On y est.
Et les petites anecdotes pleuvent…. En France, il y a une pharmacie pour 3000 habitants, et un CHR (café hotel restaurant) pour 450. Au fait, on ne dit plus CHR mais HCR. « Ah oui, dit un brillant futur licencié, on confondait avec Centre Hospitalier Régional. ». Oui mais maintenant c’est avec Haut Commissariat aux Réfugiés, donc ça change rien ». L’ambiance monte d’un cran, François est au taquet, nous sommes tout ouïs.  
« Et si on n’a pas notre licence avant le jour de l’ouverture ? demande Martin qui ne semble pas tout à fait à l’aise. « Ben t’as plus qu’à astiquer la pompe à bière » Silence gêné.
Ensuite, direction la préfecture pour demander notre licence 1. Pour la licence restaurant ça attendra, les douanes ne gèrent plus et aucune administration n’a repris le dossier. De la mairie à la préfecture, tout le monde hausse les épaules. « Mais attention, si vous ne l’avez pas, vous ne serez pas en règle ! » Oui on sait, c’est les 5C…

7 mars 2011

Vive la vie de chantier!


Les jours passent et ne se ressemblent pas. Déjà il y a eu la signature historique de nos statuts puis du bail du local dans la foulée! On passe rapidement sur l'épisode du propriétaire qui ne veut plus venir la veille de la signature et des associés chinois qui ont commencé à se mettre dessus en pleine signature chez l'avocat.
Ca y est, nous sommes chez nous! Un chez nous... plein de gravas et de vieux ustensiles, de tables et chaises oubliées, frigo, balances et autres objets irrécupérables que nous avons dû vider gentiment à la déchetterie.

Etape 1 : achat de 2 combinaisons intégrales de travaux et gants latex pour plonger dans les casseroles cabossées, pots d'huile rance, calendriers Metro des 20 dernières années, et autre presse purée rouillé en aluminium…


Etape 2 : bourrage de la voiture familiale puis découverte à la déchetterie que l'on trie en 7 bacs sur place, ce qui est très bien mais juste chronophage quand on a mélangé des morceaux de cloison en plâtre, des fourchette en métal, un miini bouddha en plastique etc... indifféremment dans 11 gros sacs poubelle.

Etape 3 : bon ben on appelle une société de débarras parce que ça ne va pas le faire comme ça, et puis vider un meuble froid de 2m x 1m avec nos petits bras c'est pas jouable.

Etape 4 : c'est vide, y a plus qu'à casser!

Etape 5 : notre super équipe se met en place : des échelles, un marteau piqueur, 5 gars qui travaillent au rythme de Billy Jean à la radio, boîte de parmentier froide ouverte sur un sac de béton, la vraie vie de chantier!

Etape 6 : finalisation des plans. Pour couper un poivron en étant à l'aise, le plan de travail il est à 90cm ou 100? La machine à café, elle est à capsule ou en grains, non c'est rapport à l'arrivée d'eau ? Les arrêts coups de poing, ça vous va près du four à 140cm? Dans la chambre à thé, il y aura combien de boîtes de 1kg par rapport aux 250g? Et le frigo pour les boissons, plutôt près de la pâtisserie ou dans l'office?

Allez, on s’y remet et promis, entre 3 réunions de chantier et 10 coups de fil, on vous poste très bientôt un papier un peu plus gourmand…